Depuis quelques semaines, nous travaillons l'écriture de critiques d'oeuvres diverses. Ce matin, c'était au tour d'un court métrage, Alex et les fantômes, de nous faire vivre de belles émotions. Au 2e visionnement, j'ai proposé aux élèves de faire un sketchnote en simultané afin de mettre en dessins leurs impressions, appréciation, émotions. Voici les oeuvres partagées:
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Si je n’avais pas enseigné, j’aurais peut-être écrit...On m'a dit que j'avais le talent à quelques reprises, mais d'une part il faut soi-même y croire, d'autre part la page blanche et la quête du sujet “jamais traité” me rebutait autant que d'avoir à vendre mes écrits aux portes des maisons d'édition. À la retraite, j’me suis dit! J'ai donc choisi de procrastiner mon "talent possible" de jouer avec les mots, quand pourtant c’est ce que je demande à mes élèves de faire: coucher sur papier leur créativité. L'occasion d'écrire s'est imposée avec le projet #défi20prof et ce billet de blogue suggéré. Comment refuser la proposition alors que c'est une occasion en or de réfléchir sur ma pratique aussi bien entourée? Me voilà donc... J’apprenais, j’apprends, j’apprendrai… Depuis près de 5 ans, j'ai entamé une réelle métamorphose de ma vision pédagogique...En fait, j'ai retrouvé enfin mon feu, ma petite flamme à moi qui brûle en continu, qui jaillit si puissamment qu'elle me réveille avec mille idées de projets, me pousse à innover, à me questionner, à renouveler sans cesse ce besoin de tout apprendre et partager. Depuis 5 ans, ce sont de nombreux pédagogues incroyablement inspirants, rencontrés sur la Twittosphère, qui m'ouvrent les horizons, m'ont redonné espoir en ma créativité, m'ont démontré les bienfaits de réelles collaborations et de la formation continue, et ce, peu importe l'heure ou l'endroit. Je me nourris dorénavant aux échanges sur le domaine de l'éducation, me passionne pour les projets qui font appel aux compétences du 21e siècle, me ressource dès qu'il m'est possible de le faire, auprès de ma tribu, mon RAP. Je me sens sur un tremplin aux possibilités créatives sans fin...Comment ai-je pu me passer de mon vrai moi? Redéfinir l’espace et l’interaction Cette année, je fais un retour aux sources en tant que titulaire, après plus de 10 ans comme spécialiste Tic et robotique. Un projet de classe iPad 1:1, 4e année du primaire. Une dose d'adrénaline sur laquelle je surfe depuis fin août. Des élèves curieux, doués, intéressants, talentueux. Dès les premiers jours, j'ai perçu les forces, compris que je devrais différencier dès que possible et laisser une grande place à la créativité et l'autonomie. Le #défi20prof était tout indiqué, répondait à mon besoin de devenir témoin de ma propre troupe d'artisans, d'ingénieurs, de créateurs en devenir. Le plan s'est co-construit à l'aide de gens précieux: Maude Lamoureux et Claude Frenette, du Récit. Ensemble, nous avons pensé à ces 20 minutes d'autonomie complète et nous les avons bonifiées afin de créer un événement quotidien. Chaque semaine, je bâtis une série de 5-6 ateliers autonomes + une "clinique" simultanée pour sous-groupe d'élèves en besoin (besoin manifesté par l'élève via Showbie) et un projet créatif entièrement conçu par chacun d'eux, en solo ou en équipe, comme trame de fond. Je choisis quels élèves feront quel atelier pour la 1re journée. Les journées suivantes, ils doivent prioriser leurs tâches en fonction de leurs besoins personnels. Ça roule! Ce n'est pas une mince tâche pour plusieurs d'entre eux, habitués davantage à "exécuter" qu'à prendre position, alors que chez certains, je vois des ailes bien déployées qui n'attendaient qu'une permission pour s'épanouir. Ce qui me surprend le plus pourtant, c'est mon propre apprentissage à travers ce #défi20prof: En effet, je réalise maintenant qu'un réel défi m'attendait aussi, en plus de celui que je lançais aux élèves...Apprendre à ne pas intervenir pendant une "si longue période", à simplement guider les élèves vers leur autonomie et auto-régulation, à forcer cette relation de non-dépendance et à finalement apprécier de les voir cesser d'avoir besoin de leur guide! Cette semaine, je vais le nommer aux élèves, ce défi personnel (de me retirer comme observatrice active et de les laisser être les principaux acteurs de leurs apprentissages) et je vais les inviter à prendre part à cette réussite commune. Je sais qu'ils seront de bons complices. Engagement réel Je laisse le mot de la fin à l'un des hommes les plus inspirants et innovateurs que je connaisse: Seymour Papert, co-créateur du langage de programmation "Logo" et passionné de pédagogie. En traduction libre: "Je suis convaincu que les meilleurs apprentissages ont lieu lorsque les élèves prennent le contrôle". Moi aussi... |
AuteurEnseignante de 4e année primaire à l'Académie Ste-Thérèse, programme Novatic (iPad 1:1). Spécialiste en robotique (Mindstorms EV3). ArchivesCatégories |